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En résumé : j’ai pas aimé (comme c’est étrange).
Dans les détails, mon ressenti premier est : wtf ! Parce que ce tome, il n’apporte rien.
Le grand projet d’Aniel ? Bin, vous le saurez jamais.
Les pierres de la déesse ? Peu d’intérêt dans l’ensemble.
La vengeance mentionnée dans le titre ? Pas très prégnante dans l’histoire. À moins que ce ne fût que les tirs des pierres qui ont dezingué quelques pauvres hères sans aucune importance. Tout ça pour ça.
Le passage de Kriss, blessée, chez Aaricia ? Mais pourquoi ? Ça a apporté quoi ? Elle réapparaît un peu plus loin comme si ça n’avait pas existé, comme si Yann avait lui-même oublié qu’il avait introduit ça.
Pourquoi est-ce Thorgal qui vient sauver Boréale ? C’est quand même Jolan son compagnon. Jolan est un adulte dans la vingtaine, un adulte qui a été roi, qui a mené une guerre meurtrière, et qui a de grands pouvoirs. Mais non, c’est papa qui se farcit la mission. Où est la logique ?
Akwila ? Oh, bin, v’là qu’il (Yann, si vous vous posez la question) nous la ramène en esprit de maison hantée qui possède les gens et qui n’à aucune logique dans ses intentions. Elle veut pas copuler avec Jolan because c’est un sang-mêlé. –> elle vise Aniel, l’autre fils à Thotho, ah mais non, c’est aussi un sang-mêlé (oui, elle a réussi à penser qu’il l’était pas vu que Thotho il est le dernier enfant des étoiles). –> donc, allez on va réessayer Thorgal, mais, en fait j’oublie en chemin. Et puis, marre de Boréale, j’vais prendre Pallas, elle est quand même Badass Pallas. Oui, bon, j’ai oublié qu’elle est humaine, même pas une sang-mêlée (c’est plus logique pour pondre un marmot pure race). Mais pas grave, j’crois que peut-être, je change de projet. Ou pas. Eh ! rappellez-vous que j’suis complètement ravagée du cervelet.
On nous avait promis des réponses, on n’en a aucune.
Les quelques détails qui pourraient être bien sont gâchés par tous les autres détails qui ne le sont pas. Entre autres les dialogues tournant à du pseudo médiéval ridicule.
Aniel est plus sympathique que lors de sa précédente apparition, son intérêt pour les sciences, sa naïveté sont bien trouvées, malheureusement, du coup, on ne raccorde pas bien les deux versions. De plus, dans Néokora, il fait montre de certains pouvoirs, mais plus dans ce tome 43, même quand il est agressé par deux fois (son officier, puis les pierres), c’est papa qui règle le bazar.
J’ai vu que Yann avait été dégagé, j’ai juste envie de dire : il étai temps. En espérant qu’il ne soit pas trop tard. Et je ne peux qu’encourager le repreneur. Le plaindre aussi, parce que le pauvre, il a un sacré bordel á démêler sur les bras et il lui faudra plus d’un tome pour, peut-être, réussir à remettre la série sur des rails à peu près convenables.
Pour moi, ils sont canons, en tout cas pour l’instant, même le dispensable Shaïgan (bien que perso, je préfère le considérer comme non canon comme tout ce qu’a produit Yann).
Étant donné que c’est mon papa qui les achetait, je ne peux donc m’inclure dans le clubs des acheteurs. Mais par contre, je les ai lus dans Tintin avant leur publication.
LOT 3 (09-12) : Le Serpent et le Coyote
Cat
avec une pierre noire sur la gaucheMoi ? 😮 🙂
Je m’attends tellement peu à gagner quand je joue (je suis du genre à acheter un ticket à gratter et à oublier de le gratter, c’est dire comme j’y crois). Du coup, je n’ai jamais regardé ce qui se passait ensuite. Mais tu me diras Steph.
En tout cas, ça fait plaisir même si je ne connais absolument pas cette bd. Ce sera une découverte.
Bon, je vais gratter mon ticket maintenant (oui, j’en ai un qui traîne depuis plusieurs jours B)= ). Sait-on jamais que Les pierres d’Odin soient le signal d’une période de chance.
Elles sont splendides. Du genre à faire baver la fan de Thorgal que je suis. J’en ai rarement vu d’aussi belles.
Corentin Rouge grimpe encore dans mon classement, perso, « dessinateurs ». Il se positionne tout juste derrière Rosinski avant la couleur directe. J’ai vraiment envie de voir ce gars aux manettes d’autres Thorgal.
Oui, mais moi, je suis une vilaine :)= . C’est surtout que je trouve tout ça dommage. C’est le premier album depuis…. euh… très longtemps où on retrouve une aventure qui met en avant les quatre membres de la famille Aegirson du début à la fin d’un album. Sente les a séparés au tome 30 et depuis, ils n’avaient jamais été réunis réellement pour faire évoluer, ensemble, une intrigue. On les a ramenés tous au village fin du tome 36, et les cinq albums suivants, les filles ont été mises au placard (même si Louve participait au tome 38 ).
On en est au tome 42 et les voilà enfin ensemble pour affronter leurs infortunes et au final, c’est tellement éparpillé entre tous les personnages que ça ressemble à un puzzle dont les pièces semblent provenir de puzzles différents et donc s’agencent mal.
Si on veut mettre en scène les quatre Aegirson et qu’ils aient du corps, on doit limiter les autres personnages. Déjà limiter les méchants. Özurr ou Fjojar, fallait choisir. Des mômes ? Au mieux, un seul. Etc.
Si on jette un œil en arrière, sur Van Hamme, c’était ainsi. Et au fond, il n’a même jamais mis tous les personnages principaux en avant en même temps et pourtant, ils ont souvent été tous ensemble. Il se concentrait alors sur un ou deux et les autres devenaient secondaires tout en étant bien présents.
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Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année par
Cat.
Tiens, ce serait amusant de pouvoir voir cette première lettre.
Et bien sûr : Félicitation ! 250, c’est un cap. Que dis-je : une péninsule.
C’est vrai que les méchants créés par Yann sont rarement mémorables. Ils s’oublient en fait, quelle que soit la série. En fait, je me souviens d’Azalepton et Raïssa dans la série Louve. Pour les autres albums, je sais qu’il y a des vilains pas beaux, mais je ne les situe pas vraiment, à l’exception de Kriss et Aniel, bien sûr. Mais, de un, ils ne sont pas une création de Yann, et, de deux, ce qu’il en a fait mériterait de s’oublier.
Cela-dit, ça vaut aussi pour les autres personnages, les « bons ». Soit, ils s’oublient, soit, on s’en rappelle parce qu’ils sont ratés ou pour leur inutilité. Dernier exemple en date : Boréale. Apparue au tome 40, elle n’y a aucune utilité, un joli boulet qu’on va ramener. Tome suivant ? Pas mieux, la vague intrigue autour d’elle et Jolan ne sert à rien dans l’histoire et, pire, est ridicule. Quant au dernier numéro, elle est toujours aussi inutile, et elle devient même antipathique.
Ici, dans cet Özurr le varegue, il y a beaucoup de personnages (trop) ; aucun n’arrive à s’en sortir bien. Le père, la mère, la fille, le fils et sa compagne, le frangin à Gandalf et son acolyte, la chamane, les deux orphelins recueillis, une gamine et sa tante enceinte, deux esclaves, le chef du village par intérim, un petit-fils de Jorund. Tout ce petit monde a droit à une vignette par-ci, une autre par-là et aucun n’a le temps d’être construit. Ce sont des silhouettes scenaristiquement grossières.
Et ça vaut pour les membres Aegirson. Aucun n’est construit, aucun n’a un rôle intéressant. Même Thorgal ne sert pas à grand-chose. Il ne se debarasse ni d’Özurr, ni de Fjojar. Il perd son combat contre Tonton, mais il a évité la mort au descendant de Jorund. On se contente de ça comme fait d’arme, on se contente de peu.
Pour être honnête, Louve a un rôle un peu plus grand. Mais comme elle le partage avec son pote et une autre gamine, ce rôle s’en trouve dilué. Au final, y a juste sa flèche sur la chamane timbrée.
Bref, tout ça pour dire que Yann n’arrive pas à créer et gérer des personnages. Tant qu’il n’aura pas compris que ce n’est pas la multiplication des intervenants qui fait une bonne histoire bd, on continuera à se coltiner cet amas de silhouettes sans intérêt. Qu’il prenne exemple sur Van Hamme et plus uniquement pour piller son œuvre. Qu’il analyse vraiment ce qui faisait la qualité et peut-être arrivera-t-il à proposer des albums un peu meilleurs.
Si je ne me trompe pas, Raïssa est morte très peu de temps après s’être « amusée » avec Skald, tuée par la mère dudit Skald. Donc, l’arrivée d’un petit-fils né de cette union est hautement improbable. J’ai dit « improbable », mais je pense « impossible », sauf qu’avec Yann, on ne sait jamais, il est tout à fait capable d’inventer une raison bateau pour introduire un truc qui a rien à foutre là dans la série.
Je suis d’accord avec Steph, Thorgal était unique tout comme ses enfants. À vouloir introduire trop de personnages avec des pouvoirs, ça le rend lambda et c’est bien dommage. Depuis la reprise, ça n’arrête pas : la bande à Jolan, la sorcière près du village, les mages rouges, le sorcier Slug, la vieille folle dans Özurr et y en a d’autres, mais j’ai la flemme d’en faire un décompte exhaustif. Van Hamme aussi a utilisé des personnages extraordinaires, mais ils avaient justement cette particularité d’être extraordinaire. Pas dans le cours normal de Midgard autrement dit. À l’une ou l’autre exception bien sûr (comme les deux « sorciers » du cycle de Brek Zarith ou le mage Armenos par exemple). C’est un peu difficile à expliquer clairement (et je suis fatiguée), mais malgré le nombre de ces personnages « extraordinaires », on gardait ce côté unique de Thorgal et ses enfants. Ce qu’on n’a plus.
Perso, j’ai pas apprécié l’arrivée de Skald. L’apparition d’un fils caché, c’était du déjà-vu et du déjà-vu en moins bien. Donc, pour moi, c’était une mauvaise idée avec un goût de soap malvenu. Surtout que ça s’ajoutait à des tas d’autres « idées » au relent de soap.
Ceci-dit, il a été introduit dans l’histoire. Puis, il a été oublié. S’il a eu un rôle dans La jeunesse, ce n’est pas vraiment le cas dans Louve (série où il est apparu pour la première fois). Soigner un bobo à la gamine et se taper la louve humaine, ouais bof, on repassera pour l’intérêt dans le récit. Et puis bye-bye le perso.
En clair, c’était inventer un fils à Thorgal juste pour le plaisir de l’inventer. Aucun intérêt. Et j’avoue que c’est un défaut de Yann qui m’insupporte au plus haut point. À quoi sert de faire entrer un tel perso dans la (les) séries pour ne rien en faire. Yann l’a fait aussi avec d’autres, mais aucun n’a cette particularité aussi importante.
Bref, ce n’est donc pas tant que j’aie envie de le revoir, mais plutôt que j’ai besoin que son histoire soit achevée. Là, c’est un peu comme si le gars était immobilisé dans une attente d’une durée indéterminée (mais longue) et que pourtant, il est là tout près, tout autant qu’il reste dans un coin de mon esprit.
Je ne sais pas si je suis très claire, mais voilà, moi, je veux juste le revoir pour qu’on l’achève.
Comment je fais pour lire une bd debout dans une librairie ? J’avoue, j’aime pas ça. Et c’est plus facile dans une grande surface (50 km pour la plus proche). En plus, en librairie, t’as facilement l’œil d’un vendeur sur toi (surtout que dans ma librairie, le bureau du responsable bd, bin, il est près des bd). Du coup, faut aller vite et un peu survoler. Mais bon, entre les planches déjà lue sur le site du Lombard, ma vitesse de lecture qui est rapide et des petites pauses à regarder autre chose pour faire croire que : « non, non, je ne lis pas tout », c’est possible.
C’est vrai que je ne veux plus acheter tant que Yann sera aux commandes, mais si je veux mettre mon étoile honnêtement dans l’althing (et j’y tiens à pouvoir continuer à pointer le fait que ça ne va pas, faut changer), je dois le lire. Donc, soit j’attends de le trouver par hasard en bouquinerie, soit je lis en librairie.
J’y étais à la librairie, alors tant qu’à faire. Du coup, ça m’a aussi obligée à mettre mon avis rapidement dans l’althing. Parce que les albums de Yann s’oublient très (très) vite. Et ça m’a permis pour la première fois en septante-deux (soixante-douze) albums d’être la première à laisser son petit commentaire et sa note.
C’est intéressant cette dernière analyse. Oubli et absence de conséquences qui amènent un immobilisme, un statu-quo. Et ce problème est presque uniquement du fait de Yann. Il ne prend quasi aucun compte de ce qu’ont créé Sente ou Dorison. Donc les conséquences de leurs albums dans le méga cycle, bin prout, on s’en fout. Quant à ce qu’a créé Van Hamme, là c’est l’inverse, il l’utilise énormément. Sauf qu’il le fait n’importe comment, accumulant les erreurs et les incohérences. Dernier créateur : lui-même. Et ce n’est pas mieux, peut-être encore pire. Il introduit une foultitude d’éléments, de personnages ou de débuts d’intrigue et les laisse en plan. Et ça ne se limite pas aux séries Thorgal, Louve ou Kriss, il y est aussi parvenu avec La jeunesse, Amina par exemple. Thorgal a un autre fils, qui apparaît dans deux séries et ça n’a aucune suite ; dans Louve, son rôle était même tellement anecdotique qu’on peut légitimement se poser la question de l’intérêt de l’avoir créé.
Tout cela amène à cette impression que plus rien n’est important puisque rien n’a de conséquences. Quoiqu’il se passe, ce sera oublié et on passera à l’aventurette suivante. Et on se retrouve avec une série immobile. Même si elle ne l’est pas vraiment.
Sous Van Hamme, les albums pouvaient être bien indépendants, mais ce qui y était vécu n’était pas oublié, ça avait des conséquences sur la suite ou sur l’évolution des personnages. C’était souvent diffus, mais on le sentait.
On n’a plus ça avec Yann. Même Sente essayait, souvent maladroitement c’est vrai, de garder une certaine cohérence temporelle ou événementielle. Dorison, lui, avait même tenté de tout prendre en compte.
Cette façon de ne rien prendre en compte est un des (nombreux) défauts de ce que propose Yann. Et au final, ce n’est plus du Thorgal. Changez les noms, les lieux et l’apparence des persos et vous ne reconnaîtrez plus cette série culte.
Lorsque Thorgal fut trouvé, Yvir, l’épouse de Leif venait de perdre un enfant et c’est elle qui a donc allaité notre héros. Et bien… c’est pour ça que Thorgal n’a pas de pouvoirs. Le pauvre a bu le lait d’une vulgaire terrienne.
Dixit Boréale, grande scientifique sur sa planète. Et nonobstant les actes de Xargos dans l’enfance de Thorgal.
Alors, il est vrai qu’Aaricia contre-argumente, mais c’était tellement WTF cette hypothèse que j’ai lâché la bd (qui n’est qu’une façon de parler, heureusement parce que ça aurait été ballot dans la librairie).
Comment ça, faire grimper la note. Mais elle est très bien ma note. :oui:
Je comprends le ressenti d’iris puisque je le ressens aussi, mais c’est vrai qu’il s’agit plutôt d’immobilisme. Les albums de Yann s’enchaînent sans temps morts presque comme un feuilleton qui reprend à chaque album là où s’est arrêté le précédent.
Ce n’est d’ailleurs pas totalement vrai, il y a, je pense de petites ellipses, mais elles se sentent si peu qu’on a l’impression que depuis le tome 36, tout s’est déroulé sur quelques jours.
Conséquence, ça fixe la temporalité et amène ce fameux ressenti.
Pourtant, il est vrai que le temps s’écoule. On a quitté un Jolan sous Van Hamme qui avait treize, quatorze ans pour l’avoir maintenant à la vingtaine.
Le problème est que cet écoulement du temps est tout sauf naturel et que si Jolan a la vingtaine, c’est surtout dû aux erreurs des scénaristes. Ce n’est pas un écoulement qui se vit mais plutôt un truc qu’on nous balance comme ça, n’importe comment, et on doit faire avec, même si ça n’a aucune logique. Tout ça parce que l’écoulement du temps n’est pas réfléchi par les scénaristes (essentiellement Yann et Sente)
Cet écoulement chaotique et illogique du temps participe à l’impression d’être passé à une bd à la temporalité fixe, même si ce n’est pas le cas.
Et comme Isis, je cherche, dans un jeu intellectuel totalement vain, à réparer la chronologie. Mais entre les bourdes de chronologie quasiment irréparables et le goût de Yann pour le feuilleton sans pause, c’est effectivement vain.
Avec Van Hamme, on avait une chronologie qui se tenait, avec des ellipses parfois longues entre deux albums et l’on ressentait alors vraiment l’écoulement du temps. Il y avait des points de repère temporels efficaces. Maintenant, et ce depuis le tome trente, on a juste droit à un cafouillage permanent au niveau de l’écoulement du temps. Dernier exemple en date : Özurr qui n’est absolument pas crédible par rapport à l’âge approximatif qu’il est censé avoir. Et c’est ainsi dans beaucoup d’albums.
Pour moi, ce ne sont pas des choix d’auteurs, c’est trop facile et ça ne sert qu’à tenter de les excuser. Si ça arrive une fois, on pardonne, on peut comprendre. Si ça se reproduit encore et encore, c’est juste de la méconnaissance, du je-m’en-foutisme ou de l’incompétence, voire les trois à la fois.
Thorgal n’est pas une bd qu’on pouvait reprendre n’importe comment. On n’est pas dans de la libre interprétation. Il y a des points clés et il fallait en tenir compte. Si c’était pour tout balancer aux orties et laisser les auteurs faire n’importe quoi, il fallait clôturer Thorgal et partir sur un assumé « vu par ». Ici, on n’est pas censé être dans un « vu par » mais dans Thorgal, une bd où on suit l’évolution d’une famille à travers ses aventures, ses épreuves et ses drames. Des jeunes gens amoureux, mariés, futurs parents, parents de jeunes enfants, de l’enfant qui quitte le nid. C’était une (des) vie qui s’écoulait.
J’ai lu, à la librairie, et puis j’ai acheté une autre bd.
Alors, bof quoi. C’est un album qui n’apporte rien et n’a aucun rapport avec ce qui a été entamé au tome trente-huit. Ça donne encore une fois l’impression que Yann a eu une idée subite et qu’il a été une nouvelle fois incapable de la mettre de côté pour se concentrer sur ce qui aurait dû être la suite logique. Suite qu’on n’aura peut-être jamais. Ça me fait penser à l’album Le bateau-sabre de Sente, qui n’était pas déplaisant, mais dont on pouvait questionner l’intérêt au cœur du méga cycle. Sauf qu’avec Yann, c’est récurrent. Il s’agit donc ici d’un album très dispensable.
Pour le reste, d’accord avec Tjahzi, Özurr n’est pas crédible. Moi, je lui mettrais même la septantaine en considérant l’évolution chronologique de la série.
Aaricia n’est pas très crédible non plus. Trop intolérante, voire méprisante, trop colérique.
Les antagonistes s’oublieront car ils manquent un peu de temps pour marquer. Je n’y avais pas songé, mais c’est vrai qu’il y a toujours un peu trop de monde dans cette histoire, et donc personne ne peut être approfondi. Je pense que Yann, étant incapable de creuser un personnage, a besoin de les multiplier. Ça donne une fausse impression de rythme, une histoire qui se lit vite, mais qui s’oublie vite parce que ce n’est qu’une succession de scènes/actions/gueulantes sans enjeux émotionnels.
Et ça ne s’applique pas qu’aux antagonistes, ça vaut aussi pour nos héros. Si Thorgal s’en sort, pour une fois, un peu mieux, les autres ne sont pas à leur avantage.
Et que dire de l’explication (tombée de nulle part, mais certainement pas de ce qui a été déjà clairement proposé par Van Hamme) sur l’absence de pouvoirs de Thorgal. B)= Mais Boréale est astro-physicienne, elle doit savoir de quoi elle parle. Comment nous la rendre encore moins sympathique.
Bref, à cause de tout ça et de tout le reste, impossible pour moi de songer à changer l’étoile unique que j’octroie dans l’althing. J’aimerais retrouver une histoire thorgalienne sans toutes les erreurs, faiblesses et méconnaissances que l’on doit supporter avec Yann.
Niveau dessin, je salue l’effort au niveau des personnages qui sont moins brouillons que dans les opus précédents. Ils paraissent par contre trop jeunes pour les adultes.
Je suis d’accord avec à peu près tout. Sauf l’opinion de la fausse bonne idée de Van Hamme.
Pour moi, au contraire, c’était une excellente idée. Une idée qui réinventait le personnage. En choisissant d’abîmer (en quelque sorte) son héros, Van Hamme ne le rendait que plus humain. Ainsi, Thorgal était-il faillible.
De plus, en scénariste aguerri, Van Hamme s’est débrouillé pour que cette face (et cette période) sombre reste en hors-champ. De la vie de Shaïgan, nous n’avons finalement rien grand chose, essentiellement ce qui se raconte sur le pirate et sa compagne. Lorsque Shaïgan apparaît enfin (dans La couronne d’Ogotaï), il est au moment où il n’a plus envie de partir en raid et très vite, il partira en quête de sa mémoire et de son identité (Géants). Ainsi, de ses « méfaits », nous n’en aurons aucune vision.
En procédant de la sorte, l’auteur réussissait le pari de pervertir son héros tout en conservant son image sympathique.
Yann, en choisissant de montrer un bout de cette période, finalement, gâche tout. Thorgal en sort perdant, tout autant que Kriss. Les deux sont détestables. Ils ne l’étaient pas dans l’arche créée par Van Hamme.
Bien sûr, Kriss y apparaissait machiavélique, cruelle et obsédée par la puissance et l’or, mais il y avait aussi les causes et tout l’amour, même si malsain, qu’elle éprouve pour Thorgal.
Avec Yann, on a droit à une psychopathe qui tue sans raison, qui gueule sans cesse, qui s’amuse d’imaginer son « homme » avec une autre, ou qui songe à s’en débarrasser pour trouver un autre Shaïgan. Rien de cohérent avec qui elle était à cette époque. Sans oublier la grossesse non désirée.
Mais non, Kriss, à ce moment-là, ce n’était pas ça. Si elle pouvait être cruelle ou colérique, elle était surtout froide et calculatrice. Elle voulait Thorgal pour elle seule et il est difficile de l’imaginer le laisser batifoler avec d’autres, possessive comme elle l’était. Et jamais, elle n’aurait songer à le remplacer, elle qui imagina l’enfermer lorsqu’elle la sentit s’éloigner. Quant à sa grossesse, j’en ai déjà parlé. Aniel, elle l’a désiré.
On a l’impression, avec cet album, d’une grande inutilité qui n’apporte rien à la série. Au fond, il ne fait que copier ce qu’avait déjà imaginé Van Hamme. Très mal copier.
Pareil, je cherche une place bien à l’abri.
Nous sommes des chipies, mais pas tout le temps. Juste avec ce qui n’est pas bon :)=
Cela-dit, je n’irai pas affirmer que Le Lombard ne fait que de mauvais choix. Mais je me demande quelle est la part de chance dans la qualité des deux premiers Saga. Vu comme ils laissent aller la série mère dans le médiocre, on peut s’interroger sur la manière de procéder chez l’éditeur. Lisent-ils ce que les scénaristes créent ? Si non, chance ou malchance pour le lecteur. Si oui, pourquoi la qualité est-elle si différente entre du Yann et les nouveaux ? Sont-ils incapables de juger un scénario ? Ou Yann dispose-t-il d’une carte blanche pour une raison qui nous reste inconnue et ce quelque soit la médiocrité de ce qu’il propose ?
C’est vrai que je suis très critique, mais ce n’est pas sans raison et, au fond, les notes sur les albums de Yann dans l’althing montrent bien le niveau, au mieux moyen, des-dits albums.
Sur six Thorgal, un seul arrive à atteindre les trois étoiles, aucun les quatre et trois albums n’ont même pas la moyenne.
Sur sept Louve, c’est un peu mieux, quatre passent les trois étoiles, mais aucun n’atteint les quatre.
Sur onze Jeunesse, trois y parviennent et ce sont les trois premiers à l’époque où l’on était un peu plus indulgents parce qu’on croyait naïvement qu’il fallait laisser sa chance au scénariste.
Quant à Shaïgan, ça n’arrive même pas à deux étoiles. C’est sûr qu’il n’y a que neuf avis pour l’instant, mais quand même, même pas 4/10.
Le dernier album de Yann atteignant les trois étoiles, L’ermite de Skellingar, date de 2019 et avant ça, il faut remonter à 2015 avec J4 (Runa) et L5 (Skald). C’est juste moi ou il y a vraiment un truc qui cloche ?
Même si on sait que le Thorgal de Van Hamme est unique, est-ce une raison pour se contenter d’albums qui atteignent péniblement une fois par hasard les 6/10 ?
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Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 3 mois par
Cat.
Les rêves c’est bien. Et puis, on se réveille et on retrouve le cauchemar de la réalité.
Le Lombard n’a pas l’air de vouloir changer son fusil d’épaule et, pire, adoube même Yann en lui offrant un Saga et l’opportunité d’encore bousiller un pan de l’histoire de Thorgal.
Je n’achète plus les Thorgal de Yann, mais je continue à lire. Oh pas par plaisir, pas plus que par espoir d’un meilleur, mais pour pouvoir donner un avis. Un avis qui sera négatif, je le sais à l’avance. Mais à force, peut-être qu’un jour (sûrement lointain) Le Lombard se décidera à faire ce qu’il faut.
Je n’ai pas acheté, mais j’ai lu et ça ne m’a pas donné envie de changer d’avis. Tant pis, il y aura un trou dans ma collection de Thorgal Saga.
Pour résumer mon avis, j’ai trouvé ça inintéressant, manquant d’âme, de justesse et d’émotions, et bien plombant, comme chaque fois, pour la cohérence interne de la série. Exemple : Kriss voulait un enfant (cf les deux planches parues dans le hors-série « Aux origines des mondes »), ici ça la fait chier. Que beaucoup de lecteurs l’ignorent, ça se comprend puisqu’il s’agit d’un album à part. Que Yann fasse l’impasse sur ce point, alors qu’il a participé à ce hors-série, ça ne passe pas. Ça montre à nouveau à quel point, il ne connaît pas Thorgal et à quel point il se fout pas mal de le connaître, tout autant que ça illustre son manque de respect à l’égard des autres scénaristes ayant participé à la série.
Quant à la trame, j’ai eu l’impression d’être dans un (mauvais) copier-coller de « Géants ».
Niveau dessin, ça ne me dérange pas le côté old school du dessin et de la mise en couleur. Ça ne me transporte pas d’admiration, mais ça titille ma fibre nostalgique. Ce n’est plus à la mode, mais ça a l’avantage que je suis dans un Thorgal même si la Kriss de Surzenkho n’est pas celle que je préfère.
J’ai posté mon avis (qui ne changera rien à la destinée foireuse de notre héros) dans l’althing.
Moi, je trouve même pas le pledge. Tout ce que j’arrive à atteindre c’est une sorte de recap où je vois que j’ai bien le jeu enregistré pour 39 € avec la miniature de Fenrir.
Pour le reste, j’ai pas déniché un quelconque lien vers ledit pledge et je n’ai pas non plus reçu de mail.
Steph, t’as fait comment ?
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Cette réponse a été modifiée le il y a 1 année et 4 mois par
Cat.
Moi, j’aime bien les couleurs. J’ai juste un problème avec la première. En fait, j’ai un problème avec les bras de Thorgal, comme une impression que ce ne sont pas les siens. Ils ne vont pas avec le corps. Du coup, je préfère la deuxième.
Moi, j’ai une autre référence.
C’est ce bon vieux Dracula qui se ramène, après un p’tit voyage pepouze en bateau à boire du bon sang.
Pour la couverture, je trouve le bleu un peu trop flashy
En fait, avec mon mari, nous étions plutôt bouquinistes itinérants (salons bd, livres et même brocantes. On a aussi tenu une bouquinerie spécialisée bd à Redu (le village du livre en Belgique) de 2002 à 2004, puis une seconde, généraliste cette fois, en 2008. Et je vends toujours du bouquin en brocante, moins souvent et moins de bd. Mais ça me permet d’augmenter ma collection de livres. Un peu trop d’ailleurs, j’ai plus de place pour les ranger, faudrait que je rajoute des murs.
Mon père avait tout Thorgal en EO qu’il a collectionné parmi plein d’autres bd. Il m’a refilé tout ça vers 2004 ou 2005. Moi, j’avais commencé en 2000. À l’époque, j’avais déjà presque tout retrouvé en EO (l’avantage d’être bouquiniste bd), mais il me manquait encore les quatre premiers. Je les ai donc obtenu à ce moment-là. Sauf le tome trois car mon père possédait bien dans sa série une EO, mais la version flamande brochée (que je n’ai donc pu lire enfant), ce tome étant conséquemment celui que j’ai obtenu en dernier (bien évidemment sans compter les nouvelles sorties pluri-annuelles qui ont suivi).
J’ai l’EO. Elle me vient de mon papa, grand collectionneur de bd pendant plus d’un demi-siècle. Puis un jour, il a décidé de s’en séparer et j’ai tout récupéré. À l’époque, je n’ai presque rien gardé, hormis un truc ou l’autre, dont les Thorgal qu’il avait achetés à la sortie. Moi, j’avais commencé à faire la collection, mais je ne les avais pas tous en EO. C’était donc l’occasion. Et puis, ça me faisait plaisir d’avoir les siens.
La campagne est terminée. 888 contributeurs pour 47 196 €. Le mode solo à 50 000 € n’a donc pas été atteint. Mais, en lisant un commentaire qui en parlait pour déplorer le fait qu’il ne soit pas atteint, j’ai découvert qu’il serait peut-être bien inclus, comme un remerciement pour la campagne. Si j’ai bien compris, bien sûr (mon anglais basique, tout ça tout ça). En tout cas, ce serait cool que ce soit le cas. Moi aussi, je bavais après.
Je n’aime pas trop le pitch non plus. Maintenant, comme c’est du Yann, je n’attends rien. Je dirais presque que je pars du principe que ça ne sera pas canon.
Cela-dit, que Thorgal se pose des questions sur son identité n’est pas incohérent, surtout après s’être entendu appelé Thorgal par Kriss au moment de son agression. L’album devrait se situer entre les tomes 21 et 22.
Me suis pré-inscrite (je crois). Et on verra bien si je saurai aller au bout (c’est à dire, on verra avec les possibilités de paiement).
Mais en amatrice de cartes, je suis très alléchée.
Autrement, parce que j’avais oublié de le mentionner, le jeu présente vraiment bien. Le visuel est joli et la navigation simple. Et il fonctionne nickel sur mon smartphone. De quoi ravir ceux qui sont plus doué que moi.
Alors, j’ai tenté le coup, mais j’avoue que ce genre de jeu de puzzle me tape sur les nerfs. Je suis trop pas douée. Là où d’autres (tel Steph, au hasard) mettront trente coups, moi j’en mettrai cinq fois plus. Et encore, si je n’abandonne pas.
Donc, bien évidemment, je me suis contentée du niveau facile (enfin facile pour les autres, pour moi, faudrait juste quatre cases) et j’ai insisté pour arriver au bout. Résultat ? Médiocre : 138 déplacements.
Mdr l’image Hirondl.
Voilà, maintenant, tout le monde connaît notre vrai visage. C’était nous. On s’ennuyait, on est venu ici. Et on s’ennuie plus.
Je n’ai pas beaucoup de souvenirs du Muppets show, mais j’ai jamais oublié ces deux vieux au balcon qui critiquaient tout. Je crois que c’étaient mes préférés du show.
Un bel anniversaire que celui des 25 ans. Je ne sais absolument plus depuis quand je suis ici, mais je sais que depuis que je suis ici, je ne me lasse pas d’y être, et cela indépendamment de la qualité bonne ou mauvaise des albums. Chose qui ne cesse de m’étonner.
Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de sites dédiés à une œuvre littéraire – et encore moins de bd – qui ait la qualité et la longévité de ce petit endroit sympa et convivial.
La bonne idée fut d’y intégrer un forum, mais le plus fut de le rendre aussi attachant.
Et donc, bravo, et en route pour vingt-cinq nouvelles années.
Ce que j’adore, c’est que Ralf et moi, on est les deux ancêtres du forum, les fans de la toute première heure et on est les critiques souvent les plus virulents (on doit un peu ressembler aux deux vieux du Muppets show). On supporte plus Thorgal depuis des plombes, mais on est toujours là à se rabattre sur les miettes de qualité qu’il reste (une couverture, un dessin au gré d’une case, un souvenir) et à espérer un renouveau.
On est quand même sacrément atteint, j’vous l’dit. La plupart des lecteurs dans notre cas ont simplement abandonné. Alors, pourquoi pas nous.
Quand on n’a pas ou plus ce recul réflexif comme tu l’appelles, bin on oublie juste ce qu’on a lu (ou vu). Si les albums JVH restent autant en mémoire, c’est justement parce qu’ils font réfléchir. Tout seul dans notre coin, puis entre nous. On s’interroge, on analyse, on échafaude des théories. Et le mieux, c’est qu’on n’est jamais au bout de cette réflexion. Perso, par exemple, là récemment, j’ai songé à un truc que Tanatloc dit et auquel je n’avais pas encore pensé de cette façon. Et pourtant, j’ai lu ce cycle à sa sortie, il y a des années. Voilà un des supers pouvoirs de Van Hamme.
Avec Yann, au mieux, on réfléchit à comment on pourrait expliquer la énième erreur, comment on pourrait bidouiller pour que l’ensemble tienne la route. Ce n’est pas du tout la même chose. Et le pire, c’est que cette réflexion désagréable ne sert pas à grand chose parce qu’on ne peut pas réparer une tapisserie aussi abîmée.
J’ai pas écouté l’interview, mais il n’y a rien qui me choque à ce qu’un auteur fasse sa promo. Je n’en connais pas qui vont venir déclarer : « ouais en fait, on a fait une bouse ».
Je comprends aussi que ça puisse agacer parce que l’album qui va réconcilier les fans, on l’attend depuis trop longtemps (sans réfléchir, je dirais depuis le tome trente de la série mère), alors entendre : « mais il arrive, si, si, bientôt », ça crispe un brin. Ça donne un peu l’impression d’être pris pour des idiots.
Mais c’est le jeu. Auteurs et éditeurs sont là pour tenter de vendre, les hard fans comme nous pour gueuler.
Pareil, le feuilleton peut m´intéresser s´il est court et, bien sûr, bien géré.
Van Hamme à créé plusieurs (très bons) cycles : Les mers gelées, Brek Zarith, Qâ, Shaïgan, et même, si on veut, Le grand voyage. Mais la différence avec un feuilleton classique, c’est que là majorité des albums qui composent ces cycles sont autoconclusif.
À la fin de La magicienne trahie, l´aventure est terminée, on n´attend pas forcément L´île des mers gelées. Pareil pour La galère noire, on n´attend pas Au-delà des ombres parce que le récit est terminé. Et même si on se doute que le tome six verra Thorgal partir à la recherche d´Aaricia, on n´est pas frustré parce qu´il a accompli ce qu´il devait accomplir dans le tome cinq. Le six devient juste une suite logique et on n´est pas perdu.
Les deux cycles suivants, bien que plus proche encore du feuilleton à suivre, fonctionne de la même façon. Tome dix, c´est le voyage vers Qâ, tome onze, la traversée de la forêt et tome douze, la confrontation. Les deux premiers bien qu´appelant une suite certaine arrivent malgré tout à conclure un récit. Quant au cycle de Shaïgan, c´est rebelotte, chaque album est une aventure finie où ne reste que le fil rouge : comment la famille va-t-elle s´en sortir ? Chaque album étant une étape vers la réponse à cette question.
Je suis pas sûre d´être très claire.
Mais la différence que je vois avec Yann (parmi tout ce qu´on peut lui reprocher), c’est qu´on ne sait même pas vraiment quel est le fil rouge et que les albums sont disparates.
L´ermite de Skellingar semblait amorcer un truc sur Shaïgan, mais en fait non ou peut-être que si, on sait plus. La selkie abandonne ça pour une aventure sans aucun rapport. On passe à Kriss et Aniel qui obligent Thorgal à partir vers l´île des mers gelées pour s´emparer d´armes futuristes. Y a un projet derrière, mais on le laisse de côté pour s´amuser avec les Atlantes (et plein d´autres trucs sans rapport). On se dit qu´ensuite, on en saura plus, mais non, on n´avance pas dans cette histoire de grand projet d´Aniel (ah si, il veut une roche divine, nous v´la bien avancés).
C´est ça le souci, on n´a pas l´impression que les albums servent à avancer l´histoire, mais juste à faire du remplissage inutile. Avec JVH, c´était le contraire, on sentait, on savait qu´on avançait et qu´on avançait vers un but clair : retrouver Aaricia à Brek Zarith, retrouver Jolan au pays Qâ. Et chaque album était une avancée vers ce but. Yann, à chaque album, on se demande où on va parce que la majorité de ses albums ne sont pas auto-conclusifs. Et quand, rarement, ils semblent l´être, ils ne le sont pas parce qu´une ou plusieurs pistes ont été ouvertes. Et on sait que la majorité de ses pistes resteront des questions sans réponses pendant longtemps, voire pour toujours. En fait, ce n´est même plus du feuilleton, c´est juste un amoncellement de tas de trucs l´un derrière l´autre sans logique.
Au fond, un feuilleton, ça peut être très sympa, mais s´il a une ligne claire. S´il part dans tous les sens, il perd son lecteur/spectateur.
Encore une fois, je suis pas sûre de bien expliquer ma pensée.
Je suis contente pour Roman, il méritait un Saga. Juste dommage que…
C’est aussi pour lui que j´aurai malgré tout envie de feuilleter l´album, alors que je sais qu´il me fera mal à mon Thorgal. Shaïgan est mon cycle préféré, j´aurais préféré un autre scénariste pour aller le réexplorer. Ici, j´ai tellement pas, mais tellement pas, confiance.
Les Thorgal de Yann peuvent avoir un intérêt si on les lit d’une traite, mais un par an… ça dilue toute la trame et l’intérêt disparait.
Pas d´accord. En admettant qu´il y ait un but inconnu, un final sensationnel prévu qui expliquerait tout, ça ne suffirait pas pour rehausser la qualité de ce qui précède.
Quand tu lis un roman ou que tu regardes une série, si c´est pas bon, tu vas pas jusqu’au final, même si celui-ci est génial, tu auras abandonné avant. Et même si t´es un peu maso et que tu vas jusqu´au bout, ce final génial ne te fera pas oublier que tu t´es fait chier.
De plus, la seule fois où Yann a dû conclure un truc entamé bien des albums plus tôt, il s´est royalement planté. Donc, permettez-moi de douter de ce futur.
C´est vrai qu´on n´à pas digéré l´album Aniel et qu´il est tentant de vouloir y revenir pour « réparer » le fiasco. Mais en y réfléchissant, je ne sais pas si ce serait bien ou pas. Déjà, il faudrait un très bon scénariste, capable de gérer les émotions et capables de tenir compte de toutes les bourdes accumulées depuis la reprise (et sur les quatre séries).
Admettons qu´on trouve la perle rare (d´autant plus difficile que pour le scénariste, ça ne serait pas un espace de liberté), il y a un autre souci. Le fiasco est signé Yann et connaissant le lascar, il est tout à fait capable de vouloir, un jour, revenir sur certains points laissés au garage. Et toujours le connaissant, il ne fera pas grand cas d´un potentiel Saga. Il n´a jamais vraiment lu le Thorgal Van Hamme, il n´y a pas de raisons qu´il se plonge dans un Saga. Et si donc, il revient en arrière, il y a quasiment 100 % de chances qu´il rende ce potentiel Saga non canon.
Considérant tout cela, je me dis qu´il vaut peut-être mieux laisser les choses en l´état. Même si moi aussi, j´ai envie de cette réparation.
Personnellement, je me suis assez vite détaché du Thorgal de Adieu Aaricia, parce que pour moi il n’est pas possible de faire un album sur la relation entre Thorgal et son aimée sans même évoquer la periode Shaigan, puis les tromperies et les blessures morales que Thorgal a infligées à de multiples reprises à Aaricia.
Il me semble avoir déjà plusieurs fois lu des debats sur ce forum au sujet de la cohérence…
Robin Recht ne connaît pas suffisamment notre série, et le Thorgal de son album n’est pas mon Thorgal, il est une version tronquée de lui et de sa vie. Il y a là un vrai problème de cohérence. A la fin de sa vie, il ne peut pas juste se dire: « Tiens, en fait, j’ai oublié 60% de notre vie commune pour ne me souvenir que de notre enfance! Je ne me souviens pas du mal que je t’ai fait et pour lequel toute autre que toi m’aurait déjà quitté »
Thorgal n´a jamais dit qu´il ne se souvenait que de son enfance. À la fin de l´album, il dit juste qu´il lui reste tous ses souvenirs.
Et pour moi, ce n´est pas un album sur la relation entre Thorgal et Aaricia, mais à la limite un album sur la fin de vie.
Thorgal apparaît seul pour dire adieu à l´amour de sa vie. Où sont ses enfants ? Ce n´est pas très important pour le récit. Au lecteur de boucher le trou à son idée. La mienne (d´idée), c’est que là, on est en fin de journée, Jolan, Louve, et peut-être Aniel se sont retirés pour laisser leur père seul pour ce dernier tête à tête avec son aimée.
On est dans un adieu pas un moment de flash-back. Niddhog apparaît en tant que tentateur, fourbe et menteur. Ce qu´il propose est si tentant que le héros y succombe même s´il sait qu´il y a un piège. Et le piège c´est qu´il ne retrouve pas son épouse, mais une version d´elle et lui enfant. Et il est tout à fait probable qu´il ne s’agisse même pas de lui, mais d´un Thorgal d´une réalité parallèle.
Bref, le propos du récit n´était pas de revenir sur la relation de Thorgal et Aaricia au fil des ans, mais de proposer un récit d´aventure augmenté d´une (petite) réflexion sur la vieillesse et le deuil. Ce n´est pas incohérent si on le voit de cette façon.
Perso, je n´attends rien de cet album et il est plus que probable que je ne l´achète pas, même si je sais que je ne pourrai m´empêcher de le feuilleter au gré d´un rayon de supermarché. Il est clair que je fais maintenant partie de la catégorie de lecteurs ayant abandonné le Thorgal version Yann et donc, ça vaudra également pour ce Saga.
Cela-dit, Yann est capable d´écrire un récit auto-conclusif. C’est clairement pas ce qu’il préfère, mais il sait le faire. Il peut aussi éviter de toucher au panthéon Van hammien, il y est déjà arrivé (rarement). Donc, vous pouvez vous permettre un léger espoir.
Ce qui pourra me plaire dans cet album, ce sont les dessins, surtout ceux des personnages.
Z´avez vu, j’ai été toute pondérée, même si je crois pas grand chose de ce que je viens de raconter (hormis sur les dessins).
Probable que ça fonctionne suffisamment que pour continuer sans prendre la peine d´y regarder de plus près. Mais c´est dommage.
Thorgal, c´est culte pour des raisons quasiment uniques. Parce qu´on y suit l´histoire d´une famille au fil des ans avec une cohérence du passé sur le présent et une cohérence sur la psychologie. Et cela sur des décennies (enfin les deux grosses décennies Van Hamme).
C’est quand même foutrement dommage de sacrifier cet aspect qui rendait la série unique au simple motif d´un : « bah, ça se vend encore suffisamment ». D´une série culte, on est passé à une série fast-food qui se vend sur l´aura de sa marque. Vite mangé, vite digéré, vite oublié. Van Hamme, c´était du grand restaurant, de l´étoilé et même à la fin, ça restait de la bonne brasserie où on aime se rendre. Qu´on ne puisse pas garder le génie et la surprise des débuts, ça je peux encore l´admettre, mais de là à descendre au fast-food, c’est quand même moche.
Attention, un fast-food une fois de temps en temps, je dis pas non, mais des fast-food, on en trouve autant qu´on veut, alors un resto de qualité, faut le garder. Et Thorgal, c´était un resto de qualité.
On aura beau me dire que Le Lombard sait ce qu´il fait, que les auteurs sont passionnés, je n´arrive pas à y croire. Pour moi, Le Lombard capitalise sur une marque mythique en profitant de son aura mythique, quitte à sacrifier la marque au final. Quant à Yann, oh je suis persuadée qu´il prend du plaisir à faire ce qu´il fait et même je veux bien admettre qu´il est peut-être passionné, mais il n´est pas passionné par Thorgal, il ne le connaît pas et ça ne l´intéresse pas de le connaître.
Or, Thorgal est une bd qu´on doit connaître si on veut la travailler. Je dirais même qu´on doit l´étudier. Et ça Yann ne le fera jamais. Et parmi tous ces défauts de scénariste, c’est celui qui passe le plus mal, l´impardonnable.
Ah oui, c’est presque vrai. Mais bon, doivent pas être nombreux et puis, même ainsi, ils doivent savoir que Wendigo s´intercale et que ça n´a pas d´incidence sur la suite.
L´idée de Robin de placer son intrigue à la fin de la vie de Thorgal, suivie d´une virée dans une enfance revisitée a été une idée de génie. Ainsi, il s´offrait et offrait aux lecteurs une ouverture sur l´inconnu. Qu´allait-il arriver à nos héros ? Et même la fin de l´album reste sur cet inconnu, avec cette question sans réponse : et maintenant, il leur arrivera quoi ?
Des albums intercalés n´ont pas ce plus. Et on ne peut pas refaire du Robin. Donc, on aura des aventures plus classiques et dont on saura qu´elles sont sans impact sur les personnages. Perso, ça ne me dérange pas. Tant que je retrouve l´âme, la cohérence et la qualité, je prends. Et même plutôt deux fois qu´une, vu comme on a été privé.
Cela-dit, je me demande quand même si d´autres auteurs arriveront à trouver ce petit plus d´inconnu qui fait qu´on pourra se demander en lisant si nos héros vont s´en sortir indemnes.
Je reconnais que l´émotion est plus forte à la lecture d´Adieu Aaricia parce que, si l´on excepte Skraeling, nous ne sommes qu´avec des personnages connus, principaux même. Ce sont eux que Robin Recht fait souffrir et comme nous y sommes attachés, on souffre pour eux. Et cela dès le début de l´album avec la douleur de Thorgal qui vient de perdre l´amour de sa vie. Il y a aussi que le fait que ce sont des enfants touchent plus.
Avec Wendigo, on ne peut pas avoir la même émotion. Pour commencer, il n´y a pas de danger pour Thorgal et sa famille, on sait qu´ils vont s´en sortir nickel puisqu’on connaît la suite de leurs aventures. Donc Aaricia malade ou Thorgal blessé, ça n´a que très peu d´effet sur nous, il n´y a aucun risque, il n´y aura aucune séquelle.
Les personnages principaux sont le principal moteur de l´émotion du lecteur. Comme on ne les a pas en danger, faut aller sur les secondaires, ce qui n´est pas facile. Et c’est peut-être encore plus difficile dans ce concept d´aventure intercalée. C’est pas évident à expliquer, mais je dirais que cette aventure qui vient de nulle part (ce n´est pas une critique, moi j´ai aimé) et qui n´aura aucune conséquence, on y entre peut-être moins complètement que dans une aventure dont on ne sait pas où elle nous mène. Ici, on connaît déjà la fin et on sait pertinemment que les personnages que Thorgal va croiser, on ne les reverra jamais, ça n´aide pas à s´attacher.
Pour moi, Adieu Aaricia et Wendigo sont tellement différents qu´ils sont difficiles à comparer.
Cela-dit, personnellement, j´ai apprécié le personnage de Tonnerre et aussi les deux indiens ennemis (j´ai pas retenu leurs noms). Sans m´attacher spécialement à eux, j´ai quand même ressenti un peu d´émotion face à leur destin. Mais comme dit, c’est plus difficile de s´attacher à des personnages qui vont forcément disparaître d´un façon ou d’une autre. Avant même de lire leur histoire, ils font déjà partie du passé.
J´avoue que j´arrive pas à rester totalement pondérée. Je devrais, mais voilà. Thorgal est une bd à part. J´en possède d´autres, j´en ai lu des tas, j´en ai aimé beaucoup, mais Thorgal, c’est autre chose. C´est mon viking, celui que je suis depuis le tout début, les premières planches dans le journal Tintin, en 1977. Presque cinquante ans qu´on chemine côte à côte et même lorsque je l´ai délaissé un peu à l´aube de l´âge adulte, je ne l´ai jamais oublié. Il a suffit de le recroiser et tous les bons souvenirs sont revenus. Thorgal, c´est, par exemple, la seule bd capable de me garder ainsi sur un forum dédié à elle seule (quasiment).
Alors, c’est vrai, j’ai du mal à garder tête froide quand je parle de l´après Van Hamme. Ce n´est pas tant que ce soit différent qui me gêne. Que ça évolue, pourquoi pas, et c’est peut-être même une bonne chose. Mais seulement si une certaine qualité demeure. Et pour moi, la qualité n´y est pas. Je ne vais pas revenir sur tous les défauts que je trouve dans les albums de l´après, j´en ai déjà beaucoup parlé, mais c´est ça qui me gêne. Je suis exigeante, je le reconnais, mais que veux-tu, cette exigeance est à la hauteur de l´amour que j´ai pour cette bd. Et malgré les déceptions qui s´enchaînent, je n´arrive pas à arrêter d´aimer mon Thorgal.
Au fond, la virulence dont je fais parfois preuve, ce n´est jamais qu´un cri d´amour.
Pfff ! J´ai fait quasi lyrique là.
Adieu Aaricia nous a rendu un bout de notre Thorgal, ça c’est sûr, mais as-tu lu Wendigo Ralf ? Là aussi, on retrouve le héros qui avait disparu, même si c´est totalement différent d´Adieu Aaricia.
Cette nouvelle collection Saga commence bien et la comparaison avec la série mère renforce encore plus l´impression d´énorme gâchis produit depuis la reprise. Énorme par la qualité non offerte et énorme par la quantité d´albums au mieux moyens sortis de presse. On en est quand même maintenant, et toutes séries confondues, à plus de la moitié des albums. Soixante-dix albums répertoriés dans l´althing, dont seulement vingt-neuf Van Hamme, deux Saga et un hors-série ; ça nous laisse trente-huit tomes hors desquels, on ne peut retirer que l´un ou l´autre opus qui soit vraiment bons (les Kriss de Dorison). Reste donc, la moitié, trente-cinq albums au mieux moyens et (trop) souvent médiocres.
Et oui, je l´ai lu en grande surface. Je ne veux plus acheter tant que Yann sera aux manettes (et cet album ne fait que confirmer ma décision), mais j´aime bien savoir où on en est au cas où Le Lombard finirait par comprendre. Cela-dit, j´oublie si vite ces récits tant ils sont oubliables que je ne suis pas sûre que ça soit utile.
Je me suis fendue de mon petit avis sur l´althing. En résumé : pas bon et on a l´habitude.
Juste un mot en plus sur Jolan qui m´énerve de plus en plus (enfin c’est Yann qui m´énerve bien sûr). Le gars a des pouvoirs de malade, mais ils servent à que dalle. On croirait retrouver le jeune Jolan avant qu´ils aient développé ses pouvoirs auprès de Manthor. Même son pouvoir de guérison s´est fait la malle et il doit négocier avec un corbeau amoureux (!) pour sauver sa belle, mais en plus, il laisse claquer la pauvre Mysla sans un regard alors qu´elle, il pouvait la guérir. À noter que Thorgal n´a pas plus de considération pour cette gamine qui meurt finalement pour l´avoir aidé.
C´est tellement raccord avec la psychologie des personnages. Non, non, je vous jure, faut applaudir une telle réussite.
Heureusement que je n´ai pas acheté cette énième bouse.
Acheté, lu, beaucoup apprécié.
En lisant les divers commentaires, j´ai vu qu´on soulignait en petits défauts le classique de l´histoire, la note gore et un manque de profondeur dans les personnages.
Je dois dire que je ne suis pas tout à fait d´accord.
Récit classique ? Oui, c´est vrai, mais un classique bien mené qui ramène à l´époque Van Hamme. Sans oublier que c´est ce qui était aussi attendu. Après les errements et autres catastrophes qu´on subit depuis la reprise, retrouver un album plus simple, plus solide, plus respectueux de la série originelle, cela fait un bien fou.
La note gore ? J´avoue, il y a des passages bien sanglants graphiquement, mais bizarrement, je ne les trouve pas choquants du tout. Et ça n´a rien à voir avec mon appétence pour le gore. Dans Le feu écarlate, j´avais trouvé que la violence était moins bien raccord avec la série alors même qu´elle était moins précise dans le détail que dans ce Thorgal saga. Ici, je trouve que ce gore s´intègre parfaitement dans le récit. Il est logique avec les agissements d´une créature telle que le Wendigo, monstre sanguinaire qui n´existe que pour éradiquer le vivant. Cela-dit, je peux comprendre que certains trouvent cela too much.
Le manque de profondeur dans les personnages ? Je ne suis pas d´accord. Bien sûr Aaricia et Jolan passent en rôle de figuration et Thorgal est fidèle à lui-même, mais les personnages secondaires sont intéressants et moins simples qu´il n´y paraît. Leur psychologie me fait penser au travail de Van Hamme, esquissée au travers des actes, suggérée dans certaines paroles. Du show don´t tell qu´on n´avait plus vu depuis un moment. Alors, c’est sûr, faut retrouver l´habitude après Yann et sa propension à tout expliquer. Ici, l´auteur estime son lecteur et ne croit pas devoir tout expliquer, au lecteur de faire son chemin. Et c´est foutrement bon.
Il me semble aussi avoir lu que cette aventure pouvait tenir sur moins de pages et qu´il n´y avait pas beaucoup d´intrigue, intrigue qui consistait aussi en trop de combats. Et là encore, je ne suis pas forcément d´accord. S´il est vrai que nous avons droit à une intrigue assez simple et qu´elle prend son temps, ce cheminement convient à l´histoire. Il permet d´accompagner les personnages dans leur périple, de ressentir qu´ils voudraient aller plus vite, mais que ce n´est pas aussi simple. On ressent les heures et les jours qui passent. Quant aux nombres de combats, il n´y en a pas tant que ça, mais ils sont logiques avec l´histoire et ponctuent l´expédition. Leur graphisme sanglant les rend marquant et peut donner l´impression qu´il y en a plus.
En résumé, il s´agit d´une excellente histoire qui, cerise sur le gâteau, s´insère parfaitement dans la série, aussi bien chronologiquement qu´atmosphériquement.
Et pour parachever cette excellente impression, le dessin n´est pas en reste. Assez proche de Rosinski en étant différent, il a sa propre identité tout en réussissant le pari de nous offrir des personnages connus qu´on reconnaît directement. Je dois dire que je place ce graphisme bien devant Vigneaux auquel je reproche ses personnages souvent brouillons, voire ratés.
À n´en pas douter, Duval et Rouge nous propose mieux à tous les niveaux que les repreneurs. Alors, je n´ai qu´une chose à ajouter : pourquoi pas eux aux rênes de la série principale ?
Si j´étais vilaine, je pointerais le fait que dans la série mère, les albums à une et deux étoiles sont tous après le tome vingt-neuf sauf un. Mais je ne suis pas vilaine… ah bin si, je le suis 😡
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